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Cet espace aborde des sujets en lien direct ou indirect avec les activités de Valdata,
ou plus généralement de toute entreprise, ou éco-système, confronté à l'accélération des évolutions technologiques et à leurs impacts sur les organisations humaines. Les thématiques sont retenues essen
tiellement par les retours de terrain des différents secteurs d'activité où exerce Valdata, ou par des questions d'actualité liées aux technologies. L'idée étant d'alimenter la réflexion pour toujours progresser vers le meilleur.


Transition & Transitions >
(Janvier 2013)

COP21, réchauffement climatique, ENR, GES, CO2, efficacité énergétique, transition énergétique, etc.
Tous ces termes nous sont devenus presque familiers et désignent un même sujet, à savoir celui qui se rapporte à la protection de notre environnement, pour nous rappeler que les ressources et les espaces de notre planète ne sont pas infinis.

Arrêtons nous sur la transition énergétique, on en parle énormément et c'est justifié, mais on parle peu (ou alors c'est peu audible) d'autres transitions et sans lesquelles la première ne peut s'accomplir efficacement et durablement, il s'agit de la transition industrielle et de la transition du bâtiment.
On aimerait croire que la transition énergétique implique automatiquement les autres, mais dans les faits on constate qu'une nouvelle «ruée» focalisée principalement vers les projets d'ENR 2.0 se profile, et que les bulles économiques des ENR qui ont abouti sur des échecs (nombreux) en Europe, en Chine et aux USA ne sont plus dans les mémoires … Et pourtant des experts, des scientifiques, des économistes, des colloques, des séminaires, n'arrêtent pas de démontrer qu'il faut impérativement une politique de transition énergétique intégrée, cohérente et globale sur une vision à long terme, et éviter les effets d'annonce, qui finissent par décrédibiliser tout programme de transition énergétique, même le plus prometteur.

Pour l'industrie, prenons le cas où des acteurs économiques œuvrent dans une industrie énergivore, polluante ou jugée dangereuse pour l'environnement, il est certain qu'ils ne vont pas basculer brutalement vers un nouveau métier, ou un autre moyen de production, simplement parce que les questions environnementales sont dans l'air du temps. Quand bien même les moyens nécessaires seraient mis à disposition, les impacts sociaux économiques en seraient désastreux et affecteraient tout un écosystème.
Le bon sens pousse à penser qu'un industriel qui serait dans ce cas, aurait besoin d'être accompagné pour améliorer son efficacité énergétique, ses process, moderniser ses machines, et ce sur un plan à moyen terme qui lui permettrait de passer progressivement vers une activité, qui sera conforme aux futures normes énergétiques et environnementales issues d'accords internationaux comme la COP21.

Dans le bâtiment (résidentiel, industriel et tertiaire) il faut faire face à un autre défi, qui est celui de la progression démographique. Si cette question n'est pas prise en compte, on ne fera que courir après la création de nouveaux moyens d'énergie rapportés, et couteux à terme, faute de prise en compte d'évolutivité et d'intégration suffisante dans la définition des projets, ce qui serait en contradiction avec tout esprit de développement durable. Le développement énergétique doit s'articuler autour d'équilibres entre les projets, avec le cas échéant des moyens compensateurs pour maintenir ces équilibres. Toutes les études sur l'aspect énergivore des habitats non optimisés, non isolés ont démontré que ce secteur devance l'industrie, quant au niveau des pertes énergétiques enregistrées à l'échelle d'un pays.

Les ENR sont en majorité des technologies de rupture, qui nécessitent la création de nouvelles industries à haute valeur technologique. Pour être mené à bien, le développement de ces industries doit s'inscrire dans le «temps long» que l'on a eu tendance à escamoter ces dernières années, mais qui finalement s'impose à nous par les réalités auxquelles il nous renvoie. Pour preuve, il n'y a qu'à écouter les déclarations des acteurs économiques de plusieurs pays, pour s'apercevoir que l'horizon temporel des projets d'envergure est sans cesse repoussé de plusieurs années à chaque nouvelle annonce majeure.
Il faut enfin admettre que l'on parle d'une transition qui sera longue et complexe, et qu'il n'y aura pas «d'el dorado» des ENR.

Si la transition énergétique implique en parallèle une transition industrielle et une transition du bâtiment, qui doivent être envisagées comme un passage sûr et en douceur, d'un modèle de production vers un autre, l'ancien doit néanmoins continuer à générer de la valeur et de la richesse, pour alimenter le nouveau qui finira par le supplanter. On oublie en effet que les moyens financiers considérables attribués au développement des ENR, proviennent directement ou indirectement des institutionnels et des industries conventionnelles. Les trois transitions ne sont pas antinomiques mais bien complémentaires et indissociables.

Il serait intéressant d'imaginer un plan de transition industrielle et du bâtiment avec des mécanismes financiers d'auto-alimentation entre les projets, et qui permettraient à un mode de production de naître et de croitre pendant qu'un autre s'éteint progressivement. Tout ceci pourrait créer un cercle vertueux dont profiterait le développement économique, avec à la clé un formidable réservoir de création d'emploi, grâce à des fabrications locales à fort taux d'intégration qui devront privilégier les technologies compatibles avec les éco-systèmes locaux.
Le coût de chaque KW ou Tonne de CO2 économisé dans un projet de transition, alimenterait des moyens sur les projets d'ENR, chaque transition pourrait être accompagnée de dispositifs incitatifs et de sensibilisation.

Rendre plus synchrones trois leviers de développement durable, que sont les transitions énergétiques, industrielles et du bâtiment, c'est tout simplement augmenter les chances de succès des projets avec à la clé une nouvelle dynamique économique, qui serait enfin plus respectueuse de notre environnement. En outre, sur des marchés quasi vierges en ENR, le bons sens ne serait-il pas de commencer par des petits projets en auto-consommation, à la fois sur le secteur professionnel, industriel, et particulier, afin d'accélérer la constitution d'une capacité de production significative, qui soulagera les réseaux centralisés classiques, avant d'envisager un futur maillage on-grid. Il faut sortir de la cultures de la production toujours centralisée. A l'image de la révolution digitale, il faudrait privilégier des systèmes énergétiques décentralisés, modulaires, peux couteux en investissements et en exploitation, qui "collent" au réalités locales, et bannir le mimétisme sur des projets issus de contextes différents.

En outre même si cela paraît évident, il faut rappeler que le premier gisement d'énergies renouvelables se situe dans les économies d'énergie. Donc pas de transition performante sans un vrai plan d’efficacité énergétique, couvrant les domaines de l'habitat, des transports, de l'industrie et du tertiaire. Un tel plan permettra progressivement de passer de la culture de l'abondance énergétique bon marché à la culture de la préservation et de la valeur d'un bien collectif.

Si tous les acteurs ne sont pas encore sensibilisés à la prégnance de la question de la transition énergétique, il est important de renforcer les actions de communication pour les aider à en prendre conscience, à défaut de l'implication de tous, d'actions conjuguées, cohérentes et pragmatiques, on risque fort de dépenser des moyens importants pour finalement ne remplir qu'un tonneau des danaïdes !




Logistique & Performance > (Septembre 2012)

Dressons le tableau, logistique et stock sont encore aujourd'hui les bêtes noires des gestionnaires de production et des services commerciaux. Certaines entreprises travaillent difficilement au jour le jour, avec peu de visibilité à court-terme sur leurs flux de production. L'environnement économique et la pression financière poussant à une gestion proche du fantasme du « 0-stock », on accentue ainsi la sensibilité aux grains de sable !

Beaucoup de responsables de production, décidés à en finir avec des cauchemars qui hantent parfois leurs nuits, commandent un audit sur leurs processus métier, afin de sortir de situations à dysfonctionnements multiples.
Lorsqu'on effectue un diagnostic en vue d'améliorer la performance industrielle,

on constate encore régulièrement l'existence de problèmes liés à la logistique, et qui perturbent la fluidité des process et des moyens de distribution de l'entreprise. On peut citer pêle-mêle les goulets d'étranglement, les arrêts intempestifs, les ruptures de stock, l'indisponibilité des moyens d'approvisionnement, la maintenance, etc.

Une mauvaise logistique impacte directement l'économie d'une entreprise. Les pertes financières non perceptibles ou quantifiables immédiatement, deviennent bien visibles sur les reportings à plusieurs mois. On génère de fait un nouveau «stock» de pertes pures, et donc de l'endettement potentiel ! le cycle de facturation peut être retardé, malmenant ainsi les flux de la trésorerie qui engendrent à leur tour de nouveaux frais, les banquiers peuvent se frotter les mains ....


L'analyse de l'emploi du temps de certains personnels ou responsables de production, révèle souvent qu'ils sont majoritairement accaparés par des tâches de gestion des logistiques d'entrée et de sortie, et non par des tâches allégées de simple suivi avec des prestataires capables d'assurer contractuellement une qualité de service. Ces responsables sont légitimement inquiets de voir leurs usines arrêtées faute de matières premières, ou faute d'espace de stockage pour les produits finis, en raison d'une distribution défaillante.
En conséquence, la part du temps consacrée au cœur de métier pour l'améliorer, le fiabiliser, l'optimiser, et pour innover devient tellement faible, que le principe d'amélioration continue devient une simple vue de l'esprit !
Pour une entreprise dans cette situation, disposer d'un marketing offensif est à peine imaginable, tant il est difficile de faire fonctionner l'existant au quotidien et de garantir des délais de livraison raisonnables aux clients.
Sur le marché, les concurrents agiles et concentrés sur leur métier progressent plus facilement.

Définir un système de gestion de la logistique qui soit efficace, suppose comme pour tout projet une bonne analyse des besoins et de l'environnement de l'entreprise. Souvent l'erreur est de tendre à raisonner principalement solutions et technologies, erreur qui mène souvent tout projet au mieux au semi-échec au pire au fiasco. Certes les technologies d'aujourd'hui permettent d'offrir une logistique intégrée et partagée, avec des données disponibles sans limite d'espace et de temps, ça c'est le côté séducteur et visible de l'iceberg ! Or on doit se situer dans un projet d'entreprise en phase avec les possibilités réelles de cette dernière, et non dans un projet informatique ! mais on doit aussi proscrire tout mimétisme qui consisterait à reproduire les choix du concurrent.


L'expression des besoins nécessite un temps incompressible pour être relevée, traitée et formalisée correctement, malheureusement dans les gestions de projet cette phase n'est pas toujours considérée par les clients, comme étant la plus importante et dont découlera toute la suite du projet. Il est impératif avant tout projet d'amélioration d'une logistique industrielle, d'établir un diagnostic des dysfonctionnements internes et organisationnels, il faut adopter une démarche globale, en cela
des techniques d'excellence opérationnelle comme la synergie TLS (Toc, Lean, 6 sigma) peuvent être apportées par des experts du domaine.

Sur les questions de gestion de la logistique de production on rencontre en général trois profils d'industriels :
« Je fais tout chez moi, je veux tout maîtriser »

« Pour plus d'efficacité on a créé une filiale logistique »

« On se recentre sur notre vrai métier, on externalise chez des pros de la logistique »


On ne peut nier que chacun des profils peut convenir à une entreprise donnée en fonction de sa culture, de son histoire, de ses moyens, de ses marchés, et de sa stratégie.
Toutefois, dans l'industrie on note globalement une tendance à une plus forte externalisation de la logistique, car les professionnels de ce secteur offrent aujourd'hui des prestations assez larges et modulaires. Même si l'offre en logistique sur le marché est pléthorique, et qu'il faut sélectionner avec soin son prestataire,
il n'en demeure pas moins que les meilleurs sont rompus aux flux locaux et internationaux, et apportent une véritable valeur ajoutée en contribuant à aider les industriels à se recentrer sur leur cœur de métier. Une externalisation de la logistique n'exonère pas d'un pilotage qui doit être mené en interne, sinon c'est le risque de dérapage en terme de qualité, elle ne doit pas non plus être vue comme le transfert d'un problème mais comme une solution avec des gains mesurables.


L'image d'une logistique réduite à un camion sur la route a la peau dure, c'est réducteur pour les logisticiens, qui exercent un métier devenu complexe et qui doivent travailler avec la contrainte du just-in-time. On en oublierait que les plus performants peuvent aussi apporter des services d'entreposages évolués, de traçabilité, de kitting, de partage de données informatiques, etc


La compétitivité des industriels se forge de plus en plus, sur la maîtrise et l'optimisation des process de production et de la logistique, afin de disposer d'une offre produit attractive. L'environnement concurrentiel et globalisé se nivellera à terme inévitablement vers le haut. Sans performance industrielle, certaines entreprises pourront être amenées à disparaître. Dès lors un industriel peut s'interroger :


Ne suis-je pas en train de dépenser de l'énergie et des moyens financiers à « réinventer la roue » avec ma logistique ?

Dois-je externaliser raisonnablement ma logistique et bénéficier des expériences issues d'autres projets industriels ?
Ne devrais-je pas chercher des prestations logistiques externes, flexibles, garanties, et qui peuvent s'adapter à mes variations d'activités ?
Ne devrais-je pas dégager de la performance grâce à une logistique maîtrisée pour réinvestir sur l'outil de production ?

Ma logistique défaillante ne me fait-elle pas perdre les bénéfices de l'automatisation de ma ligne de production ?


Depuis l'antiquité l'histoire a démontré que sans une logistique efficace, les civilisations et les projets ne peuvent se développer et être menés au succès,
c'est pour cela que l'on a toujours pris soin d'affecter à des entités différentes et spécialisées, les fonctions opérationnelles et les fonctions de support logistique.


Un vieil adage dit qu'être en même temps au four au moulin n'a jamais fait du bon pain ...



Cybersécurité & Hollywood > (Mars 2012)

Longtemps on a cru que certains scénarios catastrophe, étaient uniquement l’œuvre de l'imagination hollywoodienne, et pourtant on peut se demander si les studios des majors du cinéma n'ont pas quelques dons de voyance !

En 2009, l'avènement du ver stuxnet marqua l'an 1 des cyberattaques d'un nouveau genre visant des installations industrielles sensibles. Auparavant, il y eut bien d'autres attaques sur des équipements, mais jamais avec une telle sophistication. Ce ver était capable de reprogrammer des systèmes (PLC, SCADA) de pilotage d'usines, de machines et autres équipements, sans que les utilisateurs ne s'en aperçoivent, il s'agit de ce que l'on appelle la programmation on-line. On ose à peine imaginer les conséquences catastrophiques que cela pourrait produire sur des installations ultra-sensibles, vitales, stratégiques pour un pays, ainsi que les dommages collatéraux qui pourraient en résulter pour les populations. Comment en est-on arrivé là ?

On apprend que les systèmes pilotant beaucoup d'usines sensibles s'appuient sur des plates-formes logicielles (Programmation de PLC, drivers, interfaces, base de données, protocoles de communication, etc.) dont certaines peuvent être assez vulnérables du fait de leur grande diffusion sur le marché. Dans beaucoup de domaines critiques (aéronautique, espace, ferroviaire, médical, etc.) on impose et pour cause, des normes très strictes quant aux plates-formes software et hardware utilisées, en adoptant des environnements dédiés, mais étrangement tout un pan d'autres secteurs, sensibles de surcroît, utilise des logiciels dits "standards", il ne s'agit pas de dire que ces derniers ne sont pas sécurisés, beaucoup d'acteurs dépensent des moyens considérables dans ce but, mais leur immense diffusion planétaire, les rendra toujours plus vulnérables que des environnements spécialisés pour les applications à exigences élevées.

Malgré le séisme stuxnet, à ce jour le constat sur le terrain à travers le monde n'est guère rassurant, on rencontre encore une majorité de sites industriels à risques, pilotés par des applications vulnérables aux attaques, avec par exemple comme argument de sécurité : «nous avons de bons logiciels de sécurité et des fire-wall, ainsi qu'une équipe de spécialistes qui veillent sur tout cela». Et pourtant, les cybercriminels prennent ces déclarations comme un défi à relever, aidés en cela par les failles «0-day» ils infligent souvent quelque temps après, un camouflet à ceux qui se croyaient à l'abri de leurs attaques.

Le prochain terrain de «jeux» a été identifié, il s'agit de l'IoT (internet des objets). Un univers encore plus fragile, car naissant et qui ne semble pas encore régi par des normes idoines. Les attaques ont déjà frappé surtout via des produits low cost, mais aussi via des produits d'entrée de gamme de grands fabricants.

Pourquoi ne pas mettre en place des stress-tests de cyberattaques pour évaluer la sécurité des installations industrielles ? De même qu'il serait peut-être judicieux de créer des labels de niveaux de cybersécurité, ce qui favorisera une émulation vertueuse là où des progrès sont requis

La cybercriminalité n'a absolument aucune limite, pour la combattre il ne faudrait pas croire que des matériels et des logiciels pourraient à eux seuls en venir à bout. Les bonnes pratiques, le respect des procédures, les contrôles réguliers et inopinés, le bannissement des produits low cost, la sensibilisation des acteurs, et finalement la culture de la sécurité, sont les principaux facteurs de succès dans cette lutte pour la sécurité de tous.

L'humilité nous commande de ne jamais oublier que l'humain reste la pièce maîtresse d'un système de sécurité. Se focaliser que sur des considérations high-tech, c'est se réfugier dans un réconfort, temporaire, trompeur et finalement illusoire. À l'ère du tout digital, numérique et connecté, une vigilance accrue est requise, pour ne pas laisser les portes et les fenêtres des installations industrielles, claquer à tous les vents en provenance du cyberespace.

Les cybercriminels quant à eux ne s'encombrent pas de toutes ces considérations, si la réalité commence à dépasser la fiction, ils deviendront assurément les «consultants» officieux des futures productions d'Hollywood !




Eole & Consulting > (Novembre 2011)

Comme le dicton populaire, on ne le dira jamais assez "un qui sait vaut mieux que dix qui cherchent",
les prestations de conseil et d'accompagnement, restent encore, les parents pauvres du développement économique constaté sur certains marchés. Les chiffres d'affaires réalisés par les "big four" mondiaux de l'audit et du conseil pour les entreprises des pays développés laissent pantois, quant à l'importance que représente ce secteur d'activité. Quelques chiffres pour positionner les curseurs sur le monde du conseil : 700 000 personnes et 120 Md$ de chiffre d'affaire !

De nos jours il arrive encore de constater que des investissements importants, sont effectués avec parfois peu ou pas de filet de sécurité au regard de ce que pourrait apporter le secteur du conseil, sur les viabilités des projets à moyen et long terme. Alors quels sont ces freins si tenaces ?

Les sociologues nous avancent que certains métiers sont historiquement attachés à la culture marchande du tangible, du palpable, et que tout ce qui relève de l'immatériel comme le conseil est considéré comme du "vent". Or de nombreux échecs de projets médiatisés démontrent le contraire. Pour certains il est plus que temps de sortir de ces chemins, qui finissent au mieux sur des voies chaotiques, au pire sur des impasses industrielles et financières, avec les dommages collatéraux que l'on sait sur le plan économique et social.

Alors, par où faut-il commencer pour aider les acteurs des projets industriels ?
Par le commencement, c'est à dire par communiquer auprès des acteurs économiques sur le fait que le conseil est un métier d'experts, de gens sérieux qui ne sont gagnants que si leurs clients sont eux aussi gagnants. Que le conseil et l'accompagnement ne doivent pas être vus comme des coûts mais comme des chances,
et que le véritable coût pourrait être l'absence d'accompagnement. Rassurer les clients, leur démontrer les nombreuses réussites des projets liées au métier du conseil, sans masquer pour autant que les facteurs humains et culturels conditionnent eux aussi la réussite ou non d'un projet. Amener les clients à raisonner sur les besoins et non sur les solutions, rappeler que l'internet est un outil, et ne sera jamais un conseiller capable d'écoute et de perception, les aider à ne pas rater le train des nouvelles technologies, pour anticiper les mutations qui se dessinent dès aujourd'hui. Prendre du recul grâce à un regard extérieur, neuf et objectif, et bénéficier des expériences d'autres projets.

Pour les marchés en déficit de prestations de conseil, la question qui se pose pour un industriel ou un investisseur, est de savoir si il souhaite ou non se donner des chances pour se positionner en tant que leader durable sur le marché, au sein d'un monde dorénavant globalisé.

Les professionnels du conseil s'efforcent quant à eux de ne faire souffler qu'un seul "vent", celui du succès.